jeudi 23 août 2012

Soubresauts…

Je vous l'avais dit qu'un jour de pulsion publicationnelle, je risquais de republier un article. Ben voilà, on y est. Et dans le fond, je ne vois vraiment pas pourquoi je publie ça. Parce que j'ai envie d'en parler, c'est tout. Puis c'est mon blog, je fais ce que je veux. Na !

Kathy Match est une parodie du magazine Paris-Match, je ne vous apprends rien. Là où je risque de vous surprendre c'est que depuis toute petite, je créé et j'écris des journaux :)

Oui, moi qui ne lit jamais la presse (à part les articles de Josée Blanchette dans le Devoir - pas que j'aime forcément ce qu'elle dit mais parce que j'aime la façon dont elle le dit. A part elle, je ne vois pas beaucoup de journalistes qui ont une vraie plume. Ou qui ose l'exercer), moi qui ne lit jamais la presse dis-je, moi qui ne supporte pas le moindre journal télévisé, j'ai toujours créé des journaux. Mais selon ma vision de l'information : du divertissant, du drôle, du pas stressant. 

Ca a commencé dès toute petite. Quand j'ai su écrire au primaire. J'avais créé un 4p (A4 plié en deux) qui s'intitulait Lisez ! Mon enthousiasme juvénile virait un peu à la tyrannie en intimant à quiconque de lire ma prose. Je n'avais pas alors pleinement conscience du côté brut de décoffrage de mon caractère entier et je ne songeais donc même pas à nuancer mon propos.

Mon premier journal contenait des blagues piquées ça et là, des recettes de cuisine glanées dans un magazine de ma mère, des jeux que j'inventais parfois moi-même. Et d'autres choses dont je ne me souviens pas. Ce dont je me rappelle en revanche, c'est que j'allais le faire photocopier à la seule photocopieuse publique du village, celle de la Mairie. Et la secrétaire de mairie était ma première fan :) Je ne la remercierais jamais assez de son soutien pour mes émois rédactionnels balbutiants. 

Des années plus tard, alors que les vacances d'été n'était qu'une autoroute d'ennui dont je ne voyais jamais la fin, je correspondais avec mon ami Jérémie (qui lui aussi se fait ch… comme un rat mort). Au début, c'était de simples lettres. Puis un jour, ça s'est transformé en journal local The Angles Tribune pour lui (du nom de son bled, Anglès) et My manoir's Gazette du nom des délires de châtelaine imaginaire cloitrée à double tour dans son donjon où je m'ennuyais ferme.

Avec la vie étudiante, c'est le journal de l'IUT (Potins d'Angle) que j'ai sorti de ses cendres avec la complicité des copains de promo. Il y avait bien sûr la version totalement officieuse du journal qui ne circulait que sous le manteau auprès d'un lectorat trié sur le volet. Dans l'une comme dans l'autre des versions, les profs étaient ma source d'inspiration. Mon imagination ô combien fertile et ô combien abreuvée par celle de mes camarades avait quartier libre. Quand je pense à ce que j'ai parfois osé publier… Que voulez-vous, j'étais sous le joug de mon nectar de jeune femme en fleur qu'aucune abeille ne venait butiner…

Bref, dans le fond, ça n'a rien d'étonnant que j'en sois rendue un jour à créer un blog qui s'appelle Kathy Match. Quel sera donc mon prochain" titre de presse" ?

mardi 7 août 2012

Ce blog se meurt…


Tu l'auras constaté mon cher lecteur, ce blog se meurt… Mon rythme de publication est effroyablement lent et il n'y a plus l'étincelle des débuts. Ou du milieu ^^

Pour retracer la chronologie, Kathy Match est (était ?) mon 4e blog. Tout avait commencé avec Caribooriboo sur over-blog que je viens de supprimer. Puis il y a eu ma meilleure période blogguesque avec supakAt qui fut suivi de Lucky Kathy où la mayonnaise n'a jamais vraiment pris comme sur Kathy Match.




C'est sûr que j'ai eu un max de fun avec supakAt où j'incarnais un personnage de super-héros (parfois, d'anti-super-héros). Ce personnage flyé me correspondait pas mal. Mais je crois que le succès de ce blog tenait aussi au fait que j'avais de quoi abreuver mon blog en masse grâce aux (enfin, à cause des) interminables travaux dans ma maison en France avant de pouvoir la vendre et quitter le pays. Plus que tout, c'est davantage parce qu'il y avait des périodes où j'avais pas mal de temps vu mon alternance chômage/travail dans les 15 mois passés en France après mon premier long séjour au Québec.

Mais là, ben c'est pas que je suis tannée de raconter ma vie parce que je monopolise pas mal les serveurs de facebook avec. C'est juste que je ne vois plus sous quel angle traiter ça. Je ne suis plus en partance pour le Québec, je ne suis plus (tout à fait) nouvelle arrivante au Québec (ça fera 10 mois dans 4 jours). Puis regardes, qu'est-ce que tu veux que je te raconte ? Mes dossiers au bureau ? Les week-ends où je devrais me reposer puis où je fais mille petits trucs à la place ? Le chat qui miaule à me rendre dingue ? Rien qui ne mérite un article. 




Puis je n'étais pas à l'aise avec le personnage Lucky Kathy (surtout que c'est tombé dans une période pas mal en demi-teinte pour ne pas dire sombre). Pas plus que je ne le suis avec Kat la Star même si on a tous le goût d'être la star de quelqu'un, à commencer par l'être à ses propres yeux. Mais on ne peut pas tricher avec soi-même sans que ça se perçoive. 

Et surtout, c'est le temps qui manque. J'adore ma job, vraiment (surtout le côté relationnel avec les locataires). Première fois à vie que je tombe sur une équipe de travail sympa (et je ne peux pas rêver mieux qu'eux !). J'adore l'immobilier, ça m'a toujours plu. Pas pour le côté business (quoique… un peu, si) mais davantage parce que ça touche à ce que chacun de nous a de plus banal mais pourtant intime : son chez-soi. Pas un hasard si je suis férue de déco, de feng-shui. Bref, j'adore ma job donc. Mais je suis toujours aussi inconfortable avec le fait de perdre ma vie à la gagner. Et ceux qui me connaissent bien savent que je ne vais pas lâcher le morceau jusqu'à ce que je trouve une alternative pour sortir du rat race. Même si ça doit me prendre ma vie au complet. Je ne capitulerai pas. Même si pour Spoke Orchestra (ex?-groupe de slam), "capituler, c'est vaincre".

Je devais travailler seulement trois jours par semaine ce mois-ci. Mais un de nos immeubles en location a été ravagé par une incendie. Du coup, beaucoup de travail donc je reste à 5 jours/semaine (et même plus). Pendant ce temps-là, je ne prépare rien de la saison de slam qui commencera en octobre. Je voulais refaire le tour des commandites, trouver un imprimeur commanditaire, bâtir des outils pour les slammeurs, tenter de partir à la conquête de nouveaux publics, etc. Ben non, rien. Je ne chiale pas, je constate. 

Alors c'est certain que lorsque je trouve un peu de temps, j'ai le goût d'écrire. Mais pas sur un blog. Pas pour raconter ma vie. Mais me raconter en un sens. Ou inventer des histoires. Je ne lâche pas l'affaire : ma seule et unique vocation, ma légende personnelle comme le dirait Paulo Coelho, c'est l'écriture. Un jour peut être. Sûrement.



Je ne sais pas s'il y aura un autre article sur ce blog. Peut être un jour de pulsion publicationnelle irrépressible. Je doute qu'il y a aura un autre blog. Ou peut être que si : un jour d'optimisme aigu.

Le manque de temps n'est jamais qu'un manque de priorité (même si selon la loi de Pareto, ce qui occupe 80% de notre temps représente 20% de nos satisfactions et inversement). Et blogguer n'en est plus une. En tous cas, pas pour l'instant. C'est tout.